Le combat

08 novembre 2008






Mais le sort d'un employé des douanes autrichien comportait alors bien des déplacements. Peu de temps après mon père revenait à Linz, et y prenait sa retraite. Pour le cher vieil homme, cela ne devait pas être le repos. Fils d'un pauvre petit journalier agricole, il lui avait déjà fallu naguère quitter la maison. A peine âgé de treize ans, il boucla sa sacoche et quitta le canton de forêt qui était son pays natal. Malgré le conseil de villageois expérimentés, il était parti à Vienne pour y apprendre un métier. Ceci se passait vers 1850. C'était une décision bien amère que celle de partir, de se mettre ainsi en route vers l'inconnu avec trois écus en poche. Quatre ans après, passé compagnon, il n'était cependant pas satisfait. Au contraire. La misère persistante de cette époque fortifia sa résolution de quitter son métier pour devenir quelque chose de « plus haut ». Alors que jadis, pauvre jeune homme, la situation du prêtre de son village lui paraissait le summum de la condition humaine, maintenant que la grande ville avait élargi ses idées, il mettait au-dessus de tout la dignité de fonctionnaire. Avec toute l'âpreté de ceux que la misère et l'affliction ont mûris avant l'âge, ce jeune homme de dix-sept ans poursuivit obstinément la réalisation de ses nouveaux projets - et il devint fonctionnaire. Il atteignit son but vers vingt-trois ans, je crois, réalisant ainsi sa promesse de jeune homme de ne retourner dans son cher village qu'après être devenu quelqu'un.

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HITLER

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