Divan : changer?

28 juillet 2005



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Il est assit devant moi, un carnet à la main, les lunettes au bout du nez, il me regarde. Il attend que je commence a parler, c’est toujours comme ça depuis que j’ai commencé ces sciences.
-des problèmes ?
-non….non…bon…vous savez….boffff, je sais pas par quoi commencer..
-commence par la première qui te passe par la tête
-c’est jolie la cravate que vous portez !
-merci, qu’est ce qu’est intéressent en ma cravate ?
-bon , c’est juste que vous avez l’air d’un psy avec
-normal ! je suis un psy non ?
-non,non…hier en regardant la télé ,j’ai vu un homme qui sort du parlement….franchement avec sa cravate il avait l’air d’un clown.
-tu regarde encore trop la télé ?
-oui ,parfois, je fais rien d’autre que lire et regarder la télé , vous avez vu le reportage hier ?...sur le passage 2005 !
-non !y’avait quoi d’intéressent ?
Je souris ,le pauvre peut être qu’il n’a pas de télé ,ou bien il passe la soirée de vendredi à suivre les émissions érotique.
-ils disent que c’est mieux que l’année dernière …que les MRE ça leur plait l’accueil au port de tanger. mais ça m’intéresse pas , le message est envoyé à ceux qui se préparent pour revenir au Maroc..
-et ?
-ça sert à rien de dire toujours aux autres que le Maroc change…on doit essayer de changer vraiment et sans en faire des pubs.
-tu a des problèmes à comprendre ton entourage ?
-peut être !un exemple :les flics ,tu marche dans la rue une jolie nanas passe devant toi en pantalon transparent, tu peut voir son string et même la dessiner toute nue…tu passe la saluer pour prendre contacte ,bonjour les problèmes : les flics te sortent de nulle part pour te demander ta carte d’identité et la sienne aussi .
-c’est pas de la contradiction !
-ah bon !!... en tout cas des habilles européens et une loi islamique ça ne se cohabite pas ,c’est comme le clown du parlement.
-tu dors bien ?
-4 heures max par jours.
-portant je t’ai dis de bien te reposer ?4 heures !!!
-j’ai toujours pas sommeil,et je lis les journaux la nuit , ça me stimule .c’est amusant de lire les journaux vous savez ? surtout ceux qui se disent indépendant.. y’en a de tout genre ,même les pornographiques….elle me plait la façon avec laquelle ils parlent des faits qui se sont arrivés ça fait une vingtaine ou une trentaine d’années…ils ont l’air d’un paysan qui découvre dans son champs un engin bizarre ,il a peur donc il essaye de l’ignorer ,avec le temps il commence à prendre courage pour aller regarder de près ,il peut même le toucher , l’engin émet un grognement ,le paysan prend la fuite pour une semaine ,mais finira par recommencer après … quand je finis avec mes journaux c’est le tour de la télé , le monsieur qui présente le journal télévisé me rend malade,comme ses ancêtres il parle la tête penché en avant le regard vers le haut tel un commissaire…parfois je regarde par la fenêtre ,au coin de mon quartier quatre ou cinq ados qui fument du hasch ,ils parlent a voix basse ,mais je sais qu’ils sont encore la quand je sent cet odeur , ils aiment passer la nuit la bas ,à parler des filles et du hasch ,ils font rien de mal….et puis y’a l’appart d’a coté , j’ai toujours cinq à huit visiteur qui sonne ma porte, de belle filles qui veulent voir « hadja » et toujours je dois dire que c’est à l’appart d’à coté ,y’en a même qui font la même faute trois fois .
-tu restes toujours seul ?
- oui.. je sais pas ! ,mais j’aimerais tant dissocier mon appart de mon quartier , de ma ville , de mon pays,y’a rien qui me lie a eux , je travail pas ,je participe à aucune activité, de toute façon y’en a pas.
-tu a des amis ?
-oui bien sure ,on se réunit chez moi,pour jouer aux cartes ,ils sont tous mariés ,alors ils ont besoin d’un local indépendant pour y cracher sur les souvenirs ,fuir la famille et etre libre entre quatre murs ,chez moi tout est libre.
-une amie ?
-non….je travail pas
-quel rapport avec ?
-ben c’est évident…. Pour être mon amie une fille doit être motivé par l’idée qu’elle sera probablement ma future épouse.
-je parle d’amitié
-amitié !!parler ?sortir ?j’ai fait l’expérience,elles s’ennuient rapidement,elles veulent se défouler,passer un temps joyeux ,moi je parle que de mes souvenirs désastreux ,et je les fait voir les cafés de troisième classe.
--pourquoi tu ne cherche pas à changer cette vie ?
-par exemple ?
-essayer d’avoir le courage de changer,devenir marrant,actif…
-je me contenterais alors,de changer mon enveloppe,dessiner un sourire ,lancer des gags ,ajouter de l’hypocrisie à mes discours ,nier qui je suis ,être un clown du parlement,c’est facile ,mais c’est pas honnête ,car je sais qui je suis ,j’ai passé ma vie à croire que tous ce qui était sacré dois rester sacré, que servir le haut est un honneur ,que les barbues sont des saints , que je vais changer , que les enseignants sont des prophètes, que le premier baiser est sacré ,que l’amour existe ,que les travailleurs deviennent riches ,qu’obéir est un devoir et désobéir est « siba » ,qu’en cas de gain dire « lhamdolilah » et en cas de dommage je dois aussi dire « lhamdolilah » .. le soir quand je veux dormir ,je me regarde dans le miroir : un homme brisé ,trahi par des principes ,qui n’a ni patrie ni loi ,je sème le désordre dans ma vie comme pour venger ces années perdu à tout ordonner , changer….oui changer…peut être avec le temps ,réconcilier , faire la paix ,regarder en arrière pour comprendre ce qui est devant ,mais jamais oublier ce qu’est en arrière, j’ en ai plus la force ,ouvrir les anciens cahiers ,cette fois à corriger les pages qui vont pas , à punir les fautes d’orthographe et abattre les fautes de sens, démonté, j’essaye toujours de réunir mes parties que je réunissais par la mensonge et le sacré , la vérité est plus aveuglante que j’ai pas le courage de la regarder deux fois.

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Bob a raison

27 juillet 2005



Posted by PicasaWe sick an' tired of-a your ism-skism game -Dyin' 'n' goin' to heaven in-a Jesus' name, Lord.We know when we understand:Almighty God is a living man.You can fool some people sometimes,But you can't fool all the people all the time.So now we see the light (What you gonna do?),We gonna stand up for our rights!




Entre femmes

11 juillet 2005



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Autour de la table huit femmes qui mangent et qui parlent ,trois familles réunis ,c’est la fête ,c’est l occasion de mettre sur soi le plus joli qu on a ,aussi c’est l’occasion pour les hommes de mener la compétition : qui connaît le plus l’aventure de la vie , pour les femmes : la recherche de celle qui a dépensé le plus pour son caftan ,de celle qui a pu mettre a genoux la femme de son fils et celle qui peut faire le plus petit discours qui mérite un livre pour le comprendre.
-dis moi lala souad ! Ton fils cherche encore du travail ? Car je connais le marie de la fille de zoubida ma voisine il est directeur et je voulais lui en parler !
-merci lehbiba que dieu te garde en vie le plus longtemps possible, mais il a trouvé un poste de grand chef a l’hôpital Mohamed 5.
-dommage, car ses compétences d’électricien ne seront pas exploitées là-bas
Le chômeur concerné n’arrête pas de lancer des regards discrets a sa mère tout en gardant tous ses sens dirigé vers la télé ,un film impressionnant .
Lala souad ne tarde pas de prendre la main
-sidi Mohamed va être la dans 5 minutes il est toujours ponctuel ,il rentre toute les nuits à 8 heur ,même si je lui demande parfois de sortir changer d’air tout seul,tu sait quoi ? il refuse ,il me dis toujours que les rues la nuit ne sont faites que pour « lmonkar ».
Lala zineb à reçu le message, son marie passe la nuit à raser les bars
-le pauvre il doit bien s’étouffer, peut être qu’il arrive à se divertir en regardant par la fenêtre !
Le chômeur continue toujours à suivre son film sur la télé ,ces américains ils travaillent bien leurs films
-ton fils aime beaucoup ces films étrangers .dis lala zineb en se retournant vers la télé ,le chômeur se sent sous les regards il change de position
-tel père tel fils , ils aiment tous ce qui est revolvers ,fusils,meurtre ,ils sont comme lmekhzen ,ils sont la que quand il y a du sang partout .
-mais ça influence sur ces pauvres petit , parfois ils fument pour imiter leur héros.
Lala zineb commence a se douter : « mon fils !!!?il fume !!?? elle l’a vu fumer ?depuis quand il fume ? »
-tu vois cette robe ,sidi Salah m’a fais cadeau une merveille pareille ça lui a coûté 1000 DH
Tout le monde se retourne vers la télé pour voir le prochain défi ,les maries auront des super crédits ,et les robes passeront une belle semaine avant de trouver un autre défi,les femmes le regards émerveillé :oui c’est une vrais merveille ,le chômeur commence a cogner la télécommande contre le mur ,elle fonctionne pas ! il recommence,les femmes fixe encore la télé en rêvant,un petit garçon s’approche de sa mère :
-maman ,maman ,ils font « lebsala » !!!
Oui ils font l’amour les deux sur la télé tandis que les femmes continue a fixer la robe jetée par terre,à ce moment le chômeur replace les piles sur la télécommande et change de chaîne.

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La droguée

05 juillet 2005



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j’ai vu une adolescente qui fumait un joint, Par mon crayon j’ai voulu représenter la scène d’une autre façon.

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Renoir : l'infortuné,le refusé

03 juillet 2005



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Ce que la femme peut évoquer de grâce, de tendresse, de séduction, de rêve et de coquetterie ; ce qu’elle a de mystérieux et de maladif ; l’indéfinissable de son regard, profond comme le vide ,et le rayonnement de sa chair , sur laquelle « le parfum rode » ; les suavités de ses dix-huit ans , fleuris de désirs chastes et d’espoirs ; ses mélancolies , quand elle va , doucement , les paupières cernées , sous les ombrages d’un parc qui fait , sur ses robes claires , trembler et passer l’ombre violette des feuilles ; ses abandons quand , les reins cambrés , la poitrine émue , elle penche sa tête frissonnante et toute blonde sur l’épaule d’un valseur , et se laisse emporter ; ses attitudes de recherche savante et de provocation étudiée , dans la lumière éclatante d’une loge , alors que ses yeux qui voient tout , semblent perdus au loin dans le vague , que son oreille , qui entend tout , semble inattentive aux paroles qu’on murmure , et que son bras nu repose sur le rebord de velours rouge , un bras délicieux et lourd que les plis du gant recouvrent à demi , et que cercle au poignet un bracelet d’or brun ; les éclats de rire de ses lèvres allumées par le plaisir et les sonores gaietés de ses libres allures ; les souffrances des désillusions trop tôt venues ; les rêveries des idéals qu’on ne peut atteindre ; les inquiétudes des passions qui commencent , et les dégoûts des passions qui finissent ; tout le poème d’amour et de cruauté que chante cet être cruel et charmeur ;ce qui s’offre , ce qui se cache , ce qui se devine , ce qui caresse. Renoir a tout compris, tout saisi, tout exprimé. Il est vraiment le peintre de la femme, tour à tour gracieux et ému, savant et simple, toujours élégant, avec des sensibilités d’œil exquises, des caresses de la main légères comme des baisers, des visions profondes comme celles de Stendhal. Non seulement il peint délicieusement les formes plastiques du corps, les modèles délicats, les tons éblouissants des jeunes carnations, mais il peint aussi la forme d’âme, et ce qui de la femme se dégage de musicalité intérieure et de mystère captivant. Ses figures, au rebours de celles de la plupart des peintres modernes, ne sont point figées dans la pâte ; elles chantent, animées et vivantes, toute la gammes des tons clairs, toutes les mélodies de la couleur, toutes les vibrations de la lumière.
Octave Mirbeau.
« Renoir », in la France,
8 décembre 1884

« Je méprise tous les peintres vivants, excepté Monet et Renoir »

Cézanne, juillet 1902

« Un lundi, après la première classe, pendant la petite recréation de dix heures, un certain Roger s’approcha de moi. Il était le fils d’un gros épicier du quartier de l’opéra. Son père avait une villa à Trouville. Des gens tout à fait « dans le train » ! Les autres garçons firent cercle autour de moi. Roger sortit deux sous de sa poche et me les tendit « Tiens, dit-il, tu les donneras à ton père pour qu’il puisse se faire couper les cheveux » J’aurais du prendre les deux sous et remercier. Mes parents m’avaient appris qu’il n’y a pas honte à recevoir une aumône. Mais c’était la première fois que j’entendais critiquer mon père …. » Et jean Renoir répondit avec ses poings !


« ….je t’en écrirai plus long une autre fois, car j’ai faim, et j’ai devant moi de la barbue sauce blanche. Je n’affranchis pas, je n’ai que douze sous dans ma poche, et c’est pour aller à Paris quand j’en aurai besoin »

Renoir écrivant à Bazille
1868

« je ne crois pas être resté un seul jour sans peindre »

Renoir à la fin de sa vie

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